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Inauguration de la Bibliothèque de |
Date de l'inauguration
Jeudi 19 janvier 2006, 12h.
Lieu
Bibliothèque Centrale de l'Université Libanaise, Campus Universitaire, Hadath, Beyrouth-Liban.
Responsabilité du projet
''Equipe d'Etude et de Recherche sur la Tradition Scientifique Arabe'', attachée au CNRS libanais.
Inauguration
L'inauguration de cette Bibliothèque a eu lieu le 19 janvier 2006, dans la salle principale de la Bibliothèque Centrale
de l'Université Libanaise (Campus universitaire, Hadath, Beyrouth), sous le patronage et en présence de S.E. le Ministre de l'Education
Nationale, M. Khaled Qabbânî, ainsi qu'en présence de S.E. le Ministre de la Culture, M. Tareq Metrî, et de personnalités
représentant les secteurs culturels et éducatifs les plus importants: le Président de l'Université Libanaise (UL), M. Ibrahim Qobeyssî, le
Président du Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS-L), M. Georges Tohmé, le Secrétaire Général du CNRS, M Moîn Hamzé,
la Présidente du Centre de Recherche et du Développement Pédagogique, Madame laila Maliha-Fayyad, et les Doyens des Facultés de
l'Université Libanaise. Ont participé à cet évènement qui a réuni de nombreux d'enseignants-chercheurs, M. Michel Bennasar, Directeur
Régional de L'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), M. Jean-Noël Baléo responsable du Service de Coopération et d'Action
Culturelle de l'Ambassade de France au Liban et M. Vincent Tenière du même Service. Mme Bahiya Hariri, Présidente du Comité de
l'Education, de la Culture et de l'Enseignement Supérieur au Parlement a été représentée par M. Hassan Mnaimneh.
Dans son mot d'accueil, le présentateur, M. Nicolas Farès, Président de la Société Libanaise d'Histoire des Sciences Arabes, a remercié l'assistance au nom de la Société et de l'Equipe d'Etude et de Recherche sur la Tradition Scientifique Arabe, du Conseil National de la Recherche Scientifique, de l'Université Libanaise et du Doyen de la Faculté des Sciences. Il a exprimé le souhait de l'Equipe de donner à cette Bibliothèque le nom de "Adel Anbouba" en commémoration à ce chercheur de renommée internationale. En effet, le noyau de cette Bibliothèque est constitué par sa bibliothèque personnelle, spécialisée en histoire des mathématiques.
M. Farès a ensuite rappelé que cette bibliothèque a été sauvée en 1996, grâce à une initiative de M. Georges Tohmé Président du Conseil d'Administration du Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS-L) et par S.E. Dr Assaad Rizk, Ex-Ministre de la Culture. Cette initiative est reconduite depuis 1999 par le CNRS et son Secrétaire Général Moïn Hamzé qui avaient confié la bibliothèque à l'Equipe. Celle-ci l'a confiée, à son tour, à la Direction de la Bibliothèque de la Faculté des Sciences de l'Université Libanaise. L'installation de cette Bibliothèque est un des projets aidant l'Equipe à réaliser son projet à long terme: fonder un centre de recherche en histoire des sciences arabes ayant des dimensions arabes et internationales.
M. Farès a affirmé qu'un tel projet est réalisable grâces aux relations scientifiques solides liant l'Equipe aux centres de recherche les plus importants (dans ce domaine) en Europe, dans le monde arabe, ainsi qu'à des chercheurs indépendants à travers le monde. Il a conclut en signalant que cette Bibliothèque n'est qu'un noyau et que son alimentation en livres et manuscrits doit se faire continuellement à travers un plan d'équipement et d'échange étudié. Mais, ce plan nécessite le remplacement du travail bénévole (pratiqué jusqu'à présent par une équipe de volontaires), par une tâche administrative régulière et continue ; cela épargnera à l'équipe un temps précieux qu'il vaut mieux consacrer à la recherche proprement dite.
Le premier mot fut celui de M. Georges Tohmé, Président Conseil National de la Recherche Scientifique.
M. Tohmé a souligné l'intérêt de la recherche dans le domaine de l'histoire des sciences arabes, sur le plan scientifique ainsi que sur le plan économique à long terme. Il a évoqué sa propre expérience dans la recherche en ce domaine, à travers l'étude, la traduction et l'édition d'un manuscrit du XIIIe siècle, spécialisé en pharmacie, qu'il a hérité de son père. Il a expliqué les circonstances qui l'on conduit à proposer au Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS-L), sur une suggestion de l'Ex-Ministre M. Assaad Rizk, la récupération de cette bibliothèque qui était la bibliothèque personnelle du chercheur Adel Anbouba, menacée d'être laissée à l'oubli. Il a rappelé que cette bibliothèque est formée d'une collection de livres, de manuscrits et de microfilms réunis par feu A. Anbouba, tout le long d'une vie consacrée à la recherche scientifique. Il a souligné le rôle du CNRS dans la création et le soutien de l'Equipe d'Etude et de Recherche sur la Tradition Scientifique Arabe à laquelle le CNRS a confié cette bibliothèque et qui mène actuellement des activités de recherche dans ce domaine. [plus]
Le mot suivant était celui de M. Ibrahim Qobeyssi, Président de l'Université Libanaise qui a insisté sur l'importance de l'histoire des sciences comme discipline scientifique récente. Il a souligné le fait que la recherche en cette matière et, même en histoire des sciences arabes, a lieu, en grande partie, dans des centres européens. Sur ce, il a rappelé le soutien de l'Université Libanaise (UL) à son équipe scientifique qui mène la recherche dans ce domaine au Liban. Il a affirmé la détermination de l'Université Libanaise à soutenir cette Bibliothèque spécialisée et distinguée. Il a conclu son mot en remerciant le Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS-L) qui a sauvé cette bibliothèque spécialisée et l'a confiée à l'Equipe d'Etude et de Recherche sur la Tradition Scientifique Arabe, attachée au CNRS, et qui est formée essentiellement d'enseignants-chercheurs de l'Université Libanaise. [plus]
S.E. Tareq Metri, Ministre de la Culture a signalé que l'héritage scientifique arabe se trouve toujours sur des manuscrits qui attendent un travail de documentation, de classification, d'édition et de publication afin de le mettre à la disposition des chercheurs et des étudiants. Les pionniers de la renaissance moderne au XIXème siècle, ont récupéré notre patrimoine littéraire, linguistique, historique et de jurisprudence, sans prêter à notre héritage scientifique l'attention qu'il mérite. Il a rappelé que la science arabe s'est développée aux IXème et Xème siècles, grâce à l'assimilation des sciences et de la philosophie des civilisations précédentes à l'Islam. De même, la Renaissance en Europe a démarré, en profitant pour une grande part, de la philosophie et des sciences du monde arabe et islamique. Il a exprimé sa conviction qu'une vraie renaissance de nos jours se doit de combiner notre adaptation au modernisme et notre conscience des valeurs du patrimoine qui marque notre personnalité individuelle et collective. Ainsi, il ne peut y avoir de renaissance sans connaissance sérieuse du patrimoine. La fondation de cette Bibliothèque est un pas symbolique qui veut dire qu'il n'y a pas d'évolution sans recherche scientifique, aussi bien dans les sciences appliquées et les sciences exactes que dans les sciences humaines; S.E. a rappelé qu'actuellement, le Ministère de la Culture met tout en oeuvre pour transformer la Bibliothèque Nationale en un établissement grand et moderne, digne de ce nom. Il a conclut son discours en faisant des compliments aux contributions de la Société Libanaise d'Histoire des Sciences Arabes pour ses activités contribuant à mettre en valeur notre héritage scientifique. Il a salué le Conseil National de la Recherche Scientifique qui encourage les chercheurs et l'Université Libanaise, la grande institution nationale au sein de laquelle ils exercent leurs recherches. [plus]
Le dernier mot fut celui de S.E. Khaled Qabbanî, Ministre de l'Education et de l'Enseignement Supérieur.
S.E. a commencé son discours en exprimant sa fierté concernant le statut du campus universitaire. Il a exprimé que ce rêve de plusieurs générations d'étudiants du Liban, n'aurait pu devenir une réalité, que grâce à la volonté du Premier Ministre martyre, Rafic al-Hariri, connu de tous par son amour à la science et son encouragement de toute action qui la favorise. S.E. Qabbanî a rappelé que l'histoire des sciences est une discipline récente qui a vu le jour au cours au XVIIIe siècle avec «la philosophie de la lumière» mais qui a vu son essor dans les années soixante du vingtième siècle. Il a insisté sur l'importance scientifique et pédagogique de l'histoire des sciences en tant que discipline, et sur les raisons scientifiques et philosophiques qui ont poussé les états européens développés à s'intéresser à l'histoire des sciences et, particulièrement à la période arabe (VIIIe - XVe siècles). Il a souligné la dimension internationale de la science arabe. Pour lui, l'étude de cet héritage montre que le développement de la science est un processus d'intégration et de continuité et que le progrès scientifique est le fruit d'une accumulation de contributions dynamiques de toutes les cultures. Elle contribue, par conséquent, à enrichir le ''dialogue des civilisations'' et réajuste certaines tendances stéréotypées qui supposent que la science est le produit exclusif de certaines sociétés. Il a conclu en félicitant l'Equipe d'Etude et de Recherche sur la Tradition Scientifique Arabe et en exprimant l'engagement du ministère au soutien de la recherche sur l'histoire des sciences. [plus]
A la fin du dernier discours, le présentateur, N. Farès invita les deux Ministres, le Président de l'Université Libanaise (UL), le Président et le Secrétaire Général du Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS-L), à inaugurer la Bibliothèque. Il a rappelé que cette inauguration aurait dû avoir lieu en l'an 2005 en présence de délégués, des amis et des associés de l'Equipe, français, européens et arabes, conformément à l'appel lancé par Mme Bahia Hariri aux établissements culturels, le 13 avril 2005 mais, cette inauguration a été ajournée deux fois à cause des agressions perpétrés contre la sécurité de notre pays.